Un bout de mon chemin de déconditionnement

Apparemment, me voilà en train de raconter mon expérience de déconditionnement ici. J’ai découvert le Design Humain et la description de mon schéma en septembre 2019 – à ce jour, cela fait donc cinq ans ! Je me suis formée pendant une année, ai été co-formatrice l’année suivante puis j’ai fait une pause. En 2023, j’ai découvert des documents-sources, si je puis l’exprimer ainsi. Ils sont écrit par Ra – lui tout seul ou avec d’autres. Les changements véritables que j’ai commencé à percevoir dans ma vie avec le Design Humain semblent avoir été déclenchés par une discussion, sous l’un des posts Instagram de @a.phantastic.experiment à propos du PHS. Quelque chose s’est illuminé à l’intérieur de moi et j’ai commencé à m’amuser de suivre, scrupuleusement parfois et d’autres moins, ce qu’on appelle ma Détermination (la façon dont mon corps est littéralement conçu pour recevoir de la nourriture). Cela fait un an. Aujourd’hui, d’autres choses se bousculent intensément et ces ces derniers semblent être déclenchés par la guidance que je reçois de Laetitia et ainsi que ses Ateliers, qu’elle propose en compagnie de Gaël.

Voilà donc un bout de texte dans lequel je tente de décrire le séisme mental que provoque, chez moi en tout cas, l’étape dans laquelle je me trouve dans ce qui a l’air d’être mon chemin de déconditionnement…


Photographie d'Artem Malushenko --- Source : pexels.com

Il y a ce sentiment. Et ce sentiment est étrange... Je confonds sûrement un peu tout, avec les variations hormonales du troisième trimestre de grossesse notamment. Mais je vais quand même tenter de poser des mots sur ce qui s'appelle en Design Humain le déconditionnement, le chemin de différenciation – je vais poser des mots selon ce que je semble ressentir. Un chemin semé de micro prises de conscience successives, qui n'en finissent pas et qui sont, pour ma part, souvent dérangeantes et troublantes. Je n'en suis qu'aux prémices.

Je regarde deux films. Il y a celui du mental et celui du corps dans lequel j'habite. Les scénarios sont si différents... Les discours mentaux prennent tellement de formes et de scénettes diverses !

Sur ce chemin, mon sentiment d'être marginale est de plus en plus accentué. Heureusement, mon amoureux me suit : c'est comme si toutes mes découvertes étaient pour lui déjà naturelles depuis longtemps. Mon sentiment d'être marginale est de plus en plus accentué car je me cogne de plus en plus souvent :

  • quand je reconnais mon non-soi (ce qui est une expérience nouvelle pour moi),

  • et quand je reconnais le non-soi général, ou plutôt, les discours homogénéisés.

C'est comme un effritement. Je ne vois pas tout mais, petit à petit, les pensées homogénéisées qui se mettent en lumière devant moi sont alors comme prises au piège et commencent à prendre de moins en moins de valeur. Mais au départ, c'est vraiment moi qui semble être prise au piège ! Cette prise de conscience que ce qui a toujours été considéré comme vrai, ne l'est finalement peut-être pas... Ça a de quoi créer des petits séismes mentaux !!!!


Pour ce qui en est de mon corps (ou des corps, car il y a bébé qui grandit à l'intérieur), c'est tout aussi étonnant, sinon plus. Quand j'ai commencé à distinguer le discours mental du mouvement naturel de mon corps, suite à la compréhension que ce n'est pas le mental qui est censé diriger le corps, mon corps n'a pas bougé pendant deux jours. Il n'était plus stimulé par des propositions mentales. Je voyais ces propositions mentales, idées, pensées, mais mon corps en était devenu complètement indépendant. Les deux se distinguaient réellement : deux mondes différents, deux espaces, deux ambiances. J'avoue que c'était tellement IN-CON-FOR-TABLE que j'ai fini allongée sur le canapé à, quand même, scroller sur les réseaux sociaux afin de m'éloigner de la netteté de ce que je voyais.

On dit que le chemin de déconditionnement, ou du moins et surtout le fait de suivre ses Stratégie et Autorité respectives élimine les résistances (intérieures et extérieures). Ce que j’observe pour ma part, c’est qu’il l’est met tellement en lumière que c’en devient éblouissant. Les résistances intérieures sont ce dont je parle : le mental qui se met face au mouvement naturel du corps pour proposer mille choses différentes, pour me tenter d’initier, pour blâmer quelqu’un·e ou quelque chose, pour me faire prendre des décisions et bouger en fonction d’arguments rationnels et souvent bien flippants, et qui me donnent parfois un sentiment d’urgence à devoir agir immédiatement. C’est la résistance intérieure.


Ce matin, je me suis réveillée flippée quand j’ai réalisé que l’hiver arrivait à grands pas, et les frais de chauffage avec. J’ai écrit sur cette peur viscérale pour la survie, qui semble être le moyen le plus efficace qu’a trouvé le mental pour nous éloigner de notre trajectoire naturelle. En réalité, suivre nos Stratégie et Autorité serait fourni d’office avec l’option survie garantie ;-) Mais j’étais quand même flippée et j’ai d’abord commencé par attendre, avant de m’agiter dans tous les sens. J’ai fait un gros câlin à mon mari car cela m’apaise énormément. Et puis j’ai fini par faire une action qui était propulsée par ma panique mentale…


Photographie de Chris F --- Source : pexels.com | Ou comment mon mental a secoué mon corps pour l'embarquer dans son délire !

J’ai aussi écrit récemment que le non-soi n’est pas là pour être corrigé mais pour être vu. Je crois que pour moi, c’est ce qui est le plus inconfortable. En effet, s’il s’agirait simplement de suivre mes Stratégie et Autorité, pourquoi pas. Je coche les cases, je fais en sorte d’être une bonne élève, sinon la meilleure, et je commence à avoir ma petite auréole au-dessus du crâne et la vie est belle. Mais en me regardant vivre, je m’aperçois que parfois, je ne peux pas. Tout à l’heure, la panique était trop forte pour que je reste immobile sur un fauteuil à attendre. Et c’est comme ça. Ça fait partie intégrante du chemin et c’est certainement en voyant tout cela que le déconditionnement est en cours. Le mental fonctionne ainsi : il se focalise sur ce qu’il juge être un problème et, une fois qu’on y croit vraiment à son problème, il nous assure qu’il va trouver toutes les solutions du monde (stratégie mentale) pour le résoudre ! Et alors on commence à agir (ou pas) en fonction de ce qu’il nous propose en ce sens. J’avais eu l’information, et là je l’ai vu à l’œuvre !



Dans ce monde où tout est proposé pour effectivement nous offrir toutes les stratégies mentales possibles et inimaginables, présentées d’une manière très très attractive et séduisante, je crois que j’avais envie de poser des mots sur ce que je vis afin de mettre en lumière autre chose : se déconditionner, se réaligner à sa fréquence quand on y a été éloignée depuis des années, cela inclut de passer par des moments extrêmement inconfortables, qui demandent parfois d’accepter la confusion, le brouillard, ou de s’asseoir avec sa trouille véritable et d’attendre. Je le vois comme une entrée dans un autre monde, un nouveau jeu, avec un autre fonctionnement. Il s’agit là d’un bout de mon chemin avec les mots que j’ai pu poser dessus, et chaque chemin de déconditionnement est absolument unique au monde (et entièrement facultatif ! on ne choisit pas de se déconditionner, c’est le déconditionnement qui nous embarque avec lui).

J’espère que lire ça t’aura un peu embaumé le cœur, si toi aussi tu vis ou as déjà vécu des choses semblables.



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