Design Humain : après 4 ans d’Expérimentation

Un long cycle. Un très long cycle. Trente-quatre jours. Le sang est arrivé cette nuit.

Bel été. Très bel été. Avec des graines qui ont germé : dedans, dehors. La rentrée, c’est demain.


J’ai cru échapper à mon destin. Je ne pense pas que ce soit possible. Mon mental est dur, parfois. Mon corps le rattrape tout le temps.


Tu sais quoi, depuis que je n’écris plus, je ressens en moi une houle déroutante, qui grossit de jour en jour et me fait faire ce qui ne me fait pas de bien. Elle me fait croire qu’un met sucré me réconfortera, puis encore un autre, avec du cacao et du café. Mon corps est sensible, cela ne l’aide en rien. Je préfère recevoir un câlin. Un câlin immense. Que ma nièce vienne me sauter dans les bras lorsqu’elle m’aperçoit dans la rue — elle n’a pas idée de sa puissance à me ressourcer en ocytocine.


Bien sûr, j’ai basculé dans le non-soi en laissant mon mental contrôler mes pas.

Mais je ne crois plus vraiment que l’on puisse choisir.


J’ai été en colère. Des points d’interrogations par centaine ont explosé dans ma tête.

« À quoi bon donner des clefs, à priori concrètes, avec le Design Humain, pour conclure avec l’idée fataliste que, de tout façon, on ne choisit pas ? »


Je suis bonne élève, j’ai été une enfant qui respectait les règles pour ne pas faire de vague et faire plaisir aux grands. Ça reste. Ça se dissipe mais il en reste encore, de cette bonne élève dans ma tête en cheffe d’orchestre.


Je peux l’apercevoir dans ma manière d’expérimenter mon design. Ma tête range systématiquement les comportements qui me semblent alignés d’un côté, et le non-soi de l’autre côté. Parfois, elle impose, ma tête, elle sait se montrer sérieuse.


Grâce à elle, j’ai pu suivre ma Détermination correctement durant le mois de juillet. Ça a été radical, détendu grâce aux conseils de Laetitia* (ne pas se prendre la tête et s’autoriser à y aller graduellement, pas à 100 % dès le début) ; ça a été libérateur. J’ai eu la sensation de mieux ressentir. De mieux capter. D’aller plus vite à l’essentiel et en profondeur. J’ai ressenti très fort une clarté grâce au fait que le brouillard avait disparu. Ma Cognition s’est imposée à moi.


J’ai cru que le Design Humain nous sauvait grâce à ses recommandations alignées.


Puis, j’ai basculé. Un coup de fatigue, un café, une émotion forte, du chocolat, une canicule, des nuits très écourtées, encore un café, la panique, mon corps qui ne fait que ce qu’il peut (finalement). C’était littéralement plus fort que moi, c’était compulsif. Je me voyais agir transportée par mon non-soi, surtout dans mon rapport à la nourriture — dont le chemin comporte une belle cicatrice.



Laetitia me l’avait mentionné : ce n’est pas une démarche mentale. Je ne saisissais pas. J’ai encore du mal, parfois. La tête veut tellement croire que c’est elle qui dirige tout !

« Tout comme suivre ta Stratégie et ton Autorité, suivre ta Détermination n’est pas une démarche mentale. Dès que tu reçois l’info, cela agit comme un scan cellulaire au niveau corporel. Ensuite, détends-toi l’esprit : c’est ton corps qui va se mettre en alignement tout seul. Dès qu’IL sera prêt. » Laetitia


La compréhension intellectuelle m’a émerveillée et m’émerveille encore.

La compréhension physique me déroute un peu, parfois.




J’ai ressenti une braise qui chauffait en moi : elle s’appelait colère. C’était comme si j’étais la roche d’une falaise qui se voyait s’effriter, avec des bouts de pierre qui tombaient de haut. Cela a créé un paradoxe en moi, un amalgame.


J’ai découvert le Design Humain en 2019, emballé dans un papier cadeau luisant de paillettes. J’ai découvert le Design Humain sous forme de business. J’ai découvert le Design Humain mais on ne m’en a pas parlé, on me l’a vendu. C’était vanté, c’était séduisant, comparable aux milliers de lumières qui clignotent dans les villes, et dont l’expérience se voyait comparable aux manèges à sensations dans les parcs d’attraction : kiffe ta vie et ça suffit.


J’ai été séduite, j’ai pris le manège à sensations et l’euphorie m’a poursuivie. J’ai raconté les mêmes choses et j’ai vendu le Design Humain dans un papier cadeau brillant, moi aussi.


Voilà où s’est trouvé l’amalgame lorsque j’ai vu des bouts de roche s’effriter, tomber de très haut.


« Je raconte quoi, aux êtres ?

Le Design Humain est-il réellement une liste d’incantations magiques qui transforme ta vie dès lorsque que tu la mets en pratique ? »


Non. Pas du tout.

C’est ce que l’on croit au début mais ça n’a rien à voir.


Le Design Humain ne change pas ta vie. La vie reste la vie.

La découverte de ton Design Humain peut te soulager comme t’insurger.

L’Expérimentation de ton Design peut t’aider à te délester de ce qui ne te met plus en joie, comme elle peut t’ennuyer à mourir.

La réalité est telle que nous ignorons complètement quel effet est-ce que la découverte de ton Mandala en Design Humain aura sur toi, sur ton corps, ton esprit, ta vie, ton quotidien. Nous pouvons tenter de deviner, nous pouvons espérer. En réalité, nous l’ignorons.


Le Design Humain ne se résume pas tout à fait en cette règle : suivre sa Stratégie et son Autorité.

Mais plutôt en celle-ci : apprendre à attendre, et s’observer.


Le Design Humain n’éradique pas la présence de ton mental, il t’apprend simplement que ce n’est pas lui, le décisionnaire. Mais ton mental continuera de te faire croire l’opposé. Et, parfois, ou souvent, tu tomberas dans son piège. Parce que c’est comme ça qu’on apprend.


Le Design Humain n’est pas une découverte qui transforme simultanément une image en noir et blanc en y mettant toutes les couleurs magnifiées.


La découverte du Design Humain marque simplement la possibilité du début d’un cycle de déconditionnement, qui se réalise parce que le corps a scanné les informations qui lui étaient dédiées lors de la lecture du Mandala qui lui est associé. Un cycle de déconditionnement dure sept ans. Après le premier, suit le second, et ainsi de suite.


Je l’écris de nouveau. L’Expérimentation de son Design se résume en la phrase suivante : apprends à attendre et observe ton corps aller là où il va.


Le chemin pourra être rigolo, libérateur, euphorisant, ou bien escarpé, turbulent, tétanisant. En général, tout est là.


Tout le monde n’est pas forcément fait pour être correct, c’est-à-dire, vivre en correspondance avec l’alignement de ses énergies. Certains ne le seront jamais.


L’Expérimentation n’est pas un parcours linéaire qui faire que chaque jour, on se rapproche davantage de notre singularité. On fait des va-et-vient, l’alignement n’est pas une fin en soi : elle ne représente pas la ligne d’arrivée, la destination.



*Laetitia est un être humain, psychologue, guide, expert et autodidacte en Design Humain. Je la mentionnerai sûrement de façon régulière, car elle a le don de faire résonner des phrases compagnonnes sur mon chemin, qui m’aident à plonger avec confiance et détente dans les profondeurs de mon Expérimentation. Tu peux lire ses articles en cliquant ici ou la retrouver sur son compte Instagram @a.phantastic.experiment où elle s’exprime à la fois en anglais et en français.

Ce que tu peux lire dans les lignes à travers cet article, c’est que :

• La compréhension et l’Expérimentation de son Design sont évolutifs, il s’agit d’un chemin rempli de nuances. La manière dont je m’exprime dessus aujourd’hui est très différente de la manière avec laquelle je m’exprimais dessus il y a trois années.

• Ma relation personnelle avec le Design Humain est que parfois je l’adore, il m’émerveille et j’en suis stupéfaite, et d’autres fois… je le déteste. Mais toujours, j’y reviens, en alternant avec des périodes d’éloignement et de remises en question qui me permettent de grimper une nouvelle marche sur l’escalier.

• Ceci fut le premier article de Iwä Consultation !

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Les 8 réalités transformatives du Design Humain